Début de la cigarette en 4ième (13 ans):
Je ne sais même pas pourquoi de fume, mais je le fais. L’été avant le sport-étude, j’en « profite » en me disant, quoi qu’il arrive l’an prochain pas le choix, je devrais arrêter, sport et cigarette : impossible.
En 3ième (14 ans) :
Oui j’ai « arrêté » sans pour autant devenir une non fumeuse. En effet, je n’y pense pas spécialement, mais quand j’en ai l’occasion j’en fume une, ou je tire sur une à un ami. Puis arrive la fin de l’aventure, bientôt un retour sur Toulouse pour l’été. En colo, l’occasion se présente de s’intégrer dans un groupe (chose pas faite depuis des mois à cause du sport), je m’autoproclame fumeuse en levant la main. J’achète ma première cartouche, que je fume avec dégout en deux semaines. Me voilà rentrée en France avec des nouveaux amis, une nouvelle vie sociale, remplie de fumeur. Je continue, je trouve des « ruses » pour ne pas impacter trop fort le portefeuille. Très vite la solution pas de la case s’installe. Je me dis que la vie est courte et qu’après tout, même si j’ai encore (en tout cas je le pense sincèrement) le pouvoir d’arrêter, je n’en ai d’un aucune envie, et de deux aucun avantage : je perdrais mes amis, je perds ma santé mais à quoi bon la conserver si c’est pour perde la vie connement dans une voiture … ? Alors je continue, et je bascule dans la dépendance.
Le lycée (15-17 ans) :
Malgré cette dépendance, je me restreins à ne fumer qu’entre 5 et 10 cigarettes par jour. Niveau sante et portefeuille c’est un bon équilibre pour appartenir à cette communauté qui me plait tant. Tous ses membres sont libres, affranchis du regard des autres … C’est plaisant de se sentir un peu rebelle, un peu responsable de ce qu’on fait. Fumer est un comportement volontaire ! Pour une fois aucun adulte ne nous a dit de le faire : bien au contraire, c’est encore plus plaisant comme ça !
Mes parents le savent, mais disent rien pour « contrôler » ma consommation, le temps que je pense qu’ils ne savent rien, je ne fume pas en leur présence ! Malin, mais voilà que j’ai besoin d’une autorisation pour fumer, on dévoile tout. Leur réaction ? RIEN. Que peuvent-ils dire … ? Ils fument comme des pompiers en ma présence depuis toujours …. Donc la vie continue, et je fume maintenant comme « une adulte ».
18 ans : l’indépendance ou l’agrandissement de la dépendance :
Permis, voiture, liberté, responsabilité, choix, loisirs, sorties … La vie est devant moi et je m’obstine à la gâcher en fumant. Mais rien n’apparait, je fume maintenant « vraiment » depuis 3 ans ! Je commence à me poser la question, Est-ce vraiment ce que je veux ? Mais je ne m’attarde pas trop, la vie ne s’arrête pas pour qu’on puisse réfléchir à ce genre de décision.
20 ans : l’âge de raison ? (ou pas)
Malgré la jeunesse et surtout grâce à celle-ci, je me dis que c’est maintenant ou jamais ! Je vois mes parents fumaient depuis si longtemps, leurs dents, leurs santé, leurs argents et temps …. Je ne veux pas de cette vie-là !
Je ne veux pas être comme ça !!! Je pèse les pours et les contres, c’est évident il faut arrêter ! Alors essayons. Les premiers instants sont effrayants… Comment y arriver seule … ? Je tremble, j’ai faim, j’ai peur … Je vais m’armer d’une cigarette électronique (c’est moins mal que la vraie après tout). 2 mois s’écoule, tout va bien, je maitrise la situation. Puis un jour le drame arrive : la cigarette électronique me lâche … m’abandonne à mon sort de non fumeuse, alors je me dis qu’après tout, maintenant j’arriverai à ne fumer que quelques cigarettes par jour car j’en fumais 0 depuis 2 mois.
Illusions … Cela fonctionne peut être 10 jours, puis sans s’en rendre compte, je refume comme avant voir plus !!! J’abandonne l’idée, en me mettant en tête un autre objectif : quand je serai enceinte.
Le déclic :
Je fume parce que je pense aimer, parce que je pense beaucoup de choses, puis finalement c’est dans ma façon d’être, j’ai une tête de fumeuse qu’on m’a dit. Oui je suis une femme de caractère, libre de mes décisions, déterminée, et pourtant esclave de ce petit objet excessivement cher qui ne m’apporte rien ! Voir des femmes enceintes qui fument, en se disant : j’en serai réduit la … ? Si je suis si forte, si libre et déterminée pourquoi ne pas arrêter maintenant ? L’idée trotte, et se développe, puis je trouve la force d’en parler, de me mettre au défi sans me mettre en danger, car j’ai un plan !
J’ai décidé d’arrêter, je choisis ma date, l’annonce, me prépare « aux sacrifices, aux changements radicaux de ma vie ». La date arrive … Et là !?! Rien, nada !!! … Pas de stress, pas d’envie, aucun sacrifice, une libération totale de cet esclavage. Je sourie aux personnes qui me pensent incapable en leur disant : c’est trop tard, je suis une non fumeuse. Je regarde mes parents, mes amis qui fumaient encore, sans désir ni plaisir et je me dis que je viens de prendre la meilleure décision de ma vie, enfin à 22 ans !
La liberté :
Après 9 ans d’illusion, je me réveille et la seule chose qui me vient en tête est comment ? Comment ai-je pu fumer pendant 9 ans ??? Comment n’ai-je pas pu prendre cette décision plus tôt ? Comment être sûre de tenir, si pendant si longtemps l’idée me paraissait inconcevable ?
Comment ? Par la méthode simple, ça avait été si simple d’arrêter, que je devais connaitre cette méthode [
Comment arrêter de fumer] ! Plus je lisais cette méthode, plus je me reconnaissais, la prise de conscience avait déjà eu lieu certes, mais sans cette méthode, je serai surement de nouveau une fumeuse ! Devenir non fumeuse n’est à mon sens pas difficile (jurer que non !), c’est d’y rester qui est dur. La méthode simple apporte toutes les clés, voici les miennes :
1- Rester convaincu que la cigarette n’apporte rien : je n’en ai pas besoin pour être celle que je suis
2-Repensez à la « révélation », ce sentiment de liberté, l’énergie regagné, ce temps retrouvé !
3-Faire des projets de voyage, mieux vivre !
4-Repensez à soi, sa santé, son corps : un esprit sain dans un corps sain !
5- Ne pas dramatiser les vieux réflexes : après tout, enclencher les essuie-glaces à la place du clignotant n’est pas dramatique, c’est même plutôt rigolo !
Je ne vous souhaite pas un bon courage, il n'y en n'a pas besoin ! Mais une bonne libération, régalez-vous bien, le jeu en vaut vraiment la chandelle ;)