Bonjour,
Voici un message que j'avais rédigé sur mon blog de voyage en 2009.
Je ne l'ai jamais publié sur le site d'Allen Carr jusque là  car je ne savais pas que j'en avais la possibilité. C'est en discutant avec leur équipe sur facebook que j'ai su que je pouvais moi aussi témoigner du succés de cette fantastique méthode.
Cet avis se trouve donc sur mon blog, et également sur un site d'avis de consommateurs
Depuis janvier 2009 donc, je n'ai pas touché à  une seule cigarette, je n'en ai jamais eu envie, je ne suis absolument pas en manque et je pense avoir détruit récemment lors d'une soirée aux Eurockéennes l'une des derniéres associations possibles dans ma tête (car depuis 2009 j'ai eu peu d'occasions de faire des concerts en plein air) : le rock et la clope !
Pour ceux qui liront le livre ou consulteront les centres Allen Carr, vous comprendrez de quoi il s'agit lorsque je parle de " détruire une association ".
Bref, voici mon message, rédigé environ 4 jours aprés avoir définitivement jeté le dernier mégot.
____________________________
Voilà  un sujet qui n'a rien à  voir avec les voyages, encore que... se sentir privé de son "oxygéne" si particulier pendant 11 heures d'avion, 2 heures d'attente avant et autant aprés, ca n'a rien de trés agréable. 
Voir les différences entre les pays, les cultures, et leur rapport à  la cigarette est en revanche trés intéressant. 
Mais ce sujet là  est juste pour vous dire : ARRETEZ MAINTENANT, CAR VOUS LE POUVEZ ! 
1 personne sur 2 (fumeurs actuels) va me dire : "oh oui j'aimerais bien mais c'est trop dur, pas faute d'avoir déjà  essayé", et l'autre va me dire : "moi je n'ai pas spécialement envie d'arrêter [
Volonté pour arrêter de fumer] , faut bien mourir de quelque chose, autant profiter de la vie d'ici là ". 
Personnellement, j'ai eu les deux comportements, souvent le premier, suivi du second aprés chaque échec, [
Pourquoi je n’arrive pas à arrêter de fumer]  histoire de dédramatiser le fait que je me sentais totalement nulle, incapable de maitriser mon propre corps. 
Et puis j'avais aussi l'excuse de la jeunesse (je l'ai encore), à  une période de sa vie o๠l'on ne ressent que trés peu les méfaits du tabac, on se fixe un but lointain, "un jour quand je serai dans de bonnes conditions pour arrêter", et puis surtout, "j'arrêterai juste avant de faire un bébé" (la blague quand on n'a pas de copain !!) 
A la deuxiéme catégorie de personnes je dois donc dire la chose suivante : si vous ne souhaitez pas arrêter, c'est que vous estimez le tabac bénéfique pour votre vie. J'espére donc que vous encouragez vos enfants, vos amis et votre famille à  suivre votre exemple. 
Comment ca non ?! Pourquoi ne pas faire profiter vos proches de ce qui est bon pour vous ? 
Voilà  qui mérite réflexion.
A la premiére catégorie de personne, j'ai autre chose à  dire : Bonne nouvelle, vous pouvez arrêter, trés simplement, et quasiment sans aucun inconvénient, pour peu que vous sachiez lire. Si vous en êtes arrivés jusque là , c'est que vous savez lire, et donc que vous pouvez arrêter de fumer sans souffrance. 
Oui oui... si la recette magique existait, ca se saurait... Et pourtant elle est là , chez votre libraire du coin !!
Tous ceux qui ont dépensé des fortunes dans des patch [
Médicament pour arrêter de fumer] s et des chewing gum inefficaces peuvent bien tenter 6 euros dans un livre ? Au pire des cas ca vous passera le temps une semaine, au meilleur des cas vous vous serez libéré du tabagisme ! 
Je vous explique ce qui m'est arrivé : 
En février de l'an passé, on m'a proposé d'assister à  une session "stop tabac" au travail. Deux heures par semaine, pendant 6 semaines, en groupe d'une dizaine de personnes, toutes catégories confondues. 
La premiére session d'information a été déterminante et expéditive pour moi. Face à  nous, une médecin et une psy. Un PowerPoint au mur.
En 10 minutes, on nous expliquait que deux semaines plus tard à  partir de ce jour, nous allions grimper au rideau : nervosité, insomnie, prise de poids, anxiété, crises d'angoisse et de panique, irritabilité, maux de tête, nausées et encore toute une liste digne des pires effets secondaires qu'on peut lire sur une notice de médicament. 
A les écouter, c'était presque moins pire de devoir faire face aux effets d'une chimio.
Lors du tour de table o๠chacun explique vite fait sa consommation et ses tentatives précédentes d'arrêt du tabac, une collégue dit "moi j'ai jamais réussi à  arrêter, par contre ma belle-sÅ“ur a arrêté en lisant un livre, mais j'l'ai pas encore lu". Là  tout le monde explose de rire (ca soulage aprés ce qu'on venait d'apprendre sur ce qui nous attendait). Un livre ?! On venait d'avoir droit à  la liste exhaustive de tous les substituts nicotiniques possibles et inimaginables, et c'est un livre qui nous ferait arrêter ? On a passé l'âge de dépenser 300 euros au télé-achat, on s'abstiendra aussi avec ce genre de charlatan... 
Bon, toujours est-il que Mme la médecin nous dit bien que les substituts qui annoncent des taux de réussite assez sympas ne sont pas à  prendre à  la légére, ce n'est pas juste une p'tite gommette, et qu'avec ca on peu oublier tous les anxiolytiques et autres médocs du style. Mais c'est quand même recommandé pour ceux qui ont déjà  connu des échecs lors de précédents essais. 
Or, moi qui suis déjà  trés anxieuse, pour pas dire angoissée de nature, il m'arrive, malheureusement et parfois, lors d'une trés forte crise d'angoisse, de devoir faire appel à  un petit morceau d'anxiolytique. Donc petit calcul trés rapide dans ma tête : l'arrêt du tabac provoque des crises d'angoisses, les substituts que je vais prendre sont incompatibles avec ceux qui contrent mes angoisses, en gros j'ai plus qu'à  me jeter sous un train... A ce rythme là , autant continuer de fumer, j'aurai toujours plus de chances d'en réchapper qu'avec le train. Fin de session, je vais voir la madame en lui expliquant vite fait ma situation, qui me confirme, à  mon grand soulagement, que ce n'est sans doute pas le bon moment . 
Youpi ! Je repars l'esprit léger, et surtout la clope au bec. J'ai encore le droit de m'intoxiquer, c'est madame la docteur qui l'a dit, ca serait pas trés bon pour ma santé que j'arrête maintenant. 
Je retourne au bureau, mes collégues : "Aloooors ? Ca y'est t'as arrêté ???!"
- Bin nan tu sais, on en a parlé mais bon, actuellement j'suis pas tellement en forme, alors arrêter ca pourrait ne faire qu'empirer ma situation... 
Et une collégue : "Oh là là  chouchou ! Commence pas comme ca sinon tu ne vas jamais arrêter hein ! On se trouve toujours de bonnes excuses ! Si tu veux je te prêterai mon livre dés que je l'aurai récupéré..."
- Ton livre ?! Mais c'est quoi cette histoire ?
- Bin oui chouchou ! J'ai lu le livre en une semaine, et hop j'ai arrêté.
- Attends je comprends pas toi quoi dire moi là ... T'as pris des s ? T'as galéré ?
- Bin nan, tu lis le livre, et aprés t'as plus envie de fumer, donc t'arrête... sans , et sans galérer, vu que t'as plus envie de fumer...
- Hinhin... tu m'en diras tant ! 
Un p'tit tour sur google pour savoir de quoi il retourne, apparemment méthode révolutionnaire. D'aprés ma collégue ca a marché pour elle et 2 de ses amis, et puis cette fameuse belle-sÅ“ur... et d'autres gens qui me disent "ah oui j'ai entendu parler de ca, il parait que c'est bien... moi j'sais pas j'connais pas". 
Alors forcément on est ultra sceptique. Je n'avais devant moi qu'une seule personne qui aurait arrêté 3 ans auparavant juste en lisant un livre. Tentée de dire à  la fois que c'est bien peu d'exemples, mais que c'est en même temps énorme, compte tenu de la méthode appliquée ! 
Mais bon, vu le prix vendu sur internet, j'me dis que je peux bien investir 6 euros dans un livre de poche. Le soir même je file à  Auchan (j'ai du bol c'est juste "en dessous" de mon bureau). Je trouve la version "pour les femmes" (car il y a la version classique, et celles plus adaptée aux femmes... à  croire qu'on doit être plus connes et que le vocabulaire est pas le même...) 
Bref, passage en caisse, je rentre à  la maison, et je dévore les 60 premiéres pages en rien de temps (trop curieuse de connaitre la formule magique). 
Et je commence à  comprendre petit à  petit de quoi il retourne, et pourquoi il est maintenant évident que dés la fin du livre, je n'aurai plus du tout envie de fumer ! Une sorte d'euphorie m'envahit, je me dis que c'est tout bonnement génial, et qu'on est vraiment cons de pas y avoir pensé plus tôt. 
"Cons" n'est pas le mot, parce qu'au final, quand je lis aujourd'hui des infos sur le tabagisme, il est quasiment impossible pour M. Tout le Monde de pouvoir atteindre ce niveau de réflexion avec les éléments qui nous sont fournis.
Trop d'idées reçues et de concepts qui n'ont jamais été remis en question. Une approche négative d'un probléme. En somme, la charrue avant les bÅ“ufs. 
Et puis arrive le déménagement et son lot de problémes. Voilà  t-y pas que le locataire sortant de ma future location ne peut plus sortir, alors que je viens moi même d'envoyer mon préavis au proprio... la bonne blague ! Si rien ne bouge je me retrouve sous les ponts, en plein mois de mars... pas la meilleure période de l'année. Petits coups de stress  [
Arrêter de fumer sans stresser] en perspective comme vous pouvez l'imaginer ! Le livre termine inachevé au fond d'un tiroir, puis d'un carton, et rapidement sous une pile de cartons qui touche le plafond. 
Une fois tout réglé, il faut vider les cartons, créer des rangements et ranger, toujours une bonne excuse pour laisser le livre au fond d'un nouveau tiroir. Et puis arrivent déjà  les vacances. On ne va pas se pourrir nos plus belles vacances avec l'arrêt du tabac quand-même (autant juste pourrir le trajet) ! On verra fin septembre à  notre retour... et ainsi de suite jusqu'à  ce que chéri me dise en fin d'année, l'an prochain j'arrête de fumer.
- Quand ca l'an prochain ?
- Je sais pas, mais c'est sûr, au cours de l'année j'arrête.
- La belle arnaque, trop facile de se laisser 12 mois :p 
Mais au final, le 8 janvier il ne lui restait que 3 cigarettes, et sa derniére partit en fumée vers 21h. 
Depuis, plus rien. Alors j'vous dis pas le 7 le mode panique pour retrouver en vitesse mon bouquin planqué au fond du tiroir. 
Oui j'aurais pu continuer, mais par respect pour ses efforts (il arrête par sa seule volonté et sa façon de voir les choses), je m'étais strictement interdite de fumer dans la maison du moment o๠il arrêterait. Et vu la chaleur qui régne actuellement sur le nord-est de la France, fumer son clopio le stalactite au nez, c'est pas top agréable ! 
En 36 heures j'ai terminé le livre. Je n'ai pas ressenti une seconde fois l'euphorie des premiers temps. Alors j'étais un peu inquiéte : si finalement je n'avais pas compris le livre ? Si finalement j'en étais incapable ? Avant même d'avoir fumé ma derniére cigarette (car oui vous fumez jusqu'au bout), j'avais une petite angoisse, de la taille d'un petit pois posé sur mon estomac, à  l'idée que je pourrais échouer... 
Le 9 janvier je suis allée dans mon endroit à  moi, là  o๠je fume en semi-cachette au boulot (à  l'extérieur quand-même), j'ai allumé ma clope, j'ai inspiré à  plein poumons, en cherchant à  ressentir le goût dégueu et la fumée qui irrite... une, deux, trois lattes, rien, la quatriéme devient moins agréable... allez pour la derniére fois je me prouve à  quel point ce que j'avale est dégueulasse : je crapote et recrache aussitôt la fumée dans un mouchoir... la tâche marron apparait... imagine, à  chaque inspiration c'est la même qui entre dans tes poumons. Pouik !
Et puis voilà , j'ai jeté mon mégot bien loin, je me suis lavée les dents, le visage, pour enlever cette mauvaise odeur qui s'accroche, je suis retournée au bureau à  14h10, j'ai noté à  la fin du livre mes premiéres impressions, et j'ai repris le boulot. 
La soirée a été étrange. Surtout aprés le repas. Un sentiment de vide, de manque... comme quand je disais aprés le repas "j'mangerais bien un p'tit truc de sucré", le p'tit truc qui terminait mon repas, bin là  il me manquait le p'tit truc à  fumer. Bon on fait la vaisselle, on pense à  autre chose, un bain et au lit. Aucun probléme pour m'endormir.
2h40 du matin, réveillée. 3h10, 3h55, 4h40, 6h, 7h10, 8h00, 9h30 j'en peux plus je me léve !!! Flûte ! L'un des deux seuls jours o๠je peux vraiment dormir et faire une grasse mat', faut que je me réveille plus tôt que quand je vais au boulot !
Pas grave, j'ai ma voiture à  nettoyer. Eh oui ! Comme je ne fume plus, faut bien que je nettoie toute cette crasse, cette puanteur, ces bouts de tabac qui trainent partout (je fumais des tubes et des roulées). 
L'aprés-midi on est allé dans un salon de vente de chiots et de chatons. A l'entrée, on a envie, comme d'habitude, de s'en griller une avant d'entrer dans les lieux public. Une fois dans le salon, face à  l'une des choses qui me plait le plus au monde (les animaux), pas une seconde je me suis posée la question de savoir si j'étais en manque de nicotine depuis 24h ou pas. Une fois sortie du salon, cette idée m'est revenue. Comme d'habitude, dés qu'on se retrouvait à  l'air libre, on en grillait une. La soirée a été ensuite un peu tendue. Je me suis lancée dans le soin de mes plantes vertes, il a passé la soirée à  cuisiner.
Dimanche rebelote, nettoyage de sa voiture à  lui, salon de voyagistes et destinations de rêves, fin d'aprém galette des rois chez un ami. A part à  l'entrée et à  la sortie du salon, je n'y ai pas pensé. Honnêtement, j'ai sans doute bu un cappuccino histoire de calmer une petite démangeaison que je n'aurais peut être pas eu si je n'avais pas cessé de fumer. Rien de plus. 
Quand je repense à  ma crise de nerfs dans l'avion en septembre, je me dis que ce n'est plus moi. Qu'il y a un monde. 48h de privation de nicotine et mes réactions sont identiques à  celles que j'avais dans l'avion 20 min aprés ma derniére clope. Dans l'avion, en voulant me changer les idées j'avais lancé un film, et dans les premiéres secondes de la vidéo, l'actrice fumait... j'ai cru arracher le siége ! Ici ma chef fume à  coté de moi, des gens dans la rue fument, ca m'est totalement égal. Au mieux ca ne me dérange pas, au pire je trouve que ca pue (ca, c'est comme avant, j'ai toujours détesté la fumée des cigarettes des autres).
Depuis dimanche, mon petit pois d'angoisse a totalement disparu, sans raison ni action particuliére. Alors dimanche soir, je me suis posée dans le canapé, et j'ai réfléchis. Je sais que j'ai lu trés vite le livre, et que je n'ai pas pu assimiler tout ce qui a été dit, en particulier la partie que je n'avais pas déjà  lue précédemment. J'ai conscience de ce qui a été écrit, mais je n'ai pas intégré toutes les notions. J'ai donc peur de faire face à  un échec.
Pendant deux jours j'avais un peu peur. J'ai ressenti ce manque face à  des situations "classiques". Ces situations sont ce qu'il appelle les "associations". Comme ce que je vous ai expliqué, avant d'entrer dans un magasin, au cinéma, en fait avant d'entrer dans un endroit o๠on n'a pas le droit de fumer. En sortant de ces mêmes endroits. Aprés le repas du soir. Avant le repas du midi. En sortant le chien. Avant de prendre le train. En sortant du bus avant de monter au boulot. Tous ces moments de la vie de tous les jours étaient des moments pendant lesquels j'allumais une clope. Et donc en conséquence, je ressens comme un détail manquant au tableau, aprés mon repas du soir, ou en sortant mon chien. Allen Carr décrit trés bien ces situations et les associations à  détruire. C'est l'une des instructions que j'ai le moins suivi avant d'arrêter, prise par le manque de temps. Mais ce n'est pas grave. Ca me permet d'être pleinement consciente de ces moments, de les identifier trés facilement, et donc de travailler dessus rapidement. Nous sommes le 13 janvier, et l'association la plus dure à  casser est celle de la clope aprés le repas du soir. Plus de probléme quand je sors le chien, ou quand je descends du bus. En même temps, le climat est avec moi : bien contente de pouvoir garder mes deux mains "emmitainées "dans mes poches ! 
Comme je vous l'ai dit donc (je m'étale), j'ai beaucoup réfléchis dimanche soir. Et je conclus que si mon corps avait été tellement accro à  la nicotine (ce fameux produit qui fait que c'est quasi impossible de s'arrêter), au bout de 24 et de 48h de privation, on aurait pu mettre devant moi Johnny Depp et Bruce Willis qui me chantent "allô allô Elodie", j'aurais dû pêter les plombs. Et pourtant, pas besoin de sortir l'artillerie lourde. Un petit ouaf ouaf et l'image d'une plage de sable fin bordée de cocotiers ont suffit à  faire oublier à  mon cerveau qu'il manquait cruellement de nicotine ?!
Franchement ce n'est pas trés sérieux et ca remet en cause mes croyances du moment : la dépendance à  la nicotine n'a quasi aucun effet physique. Si c'était le cas, et si c'était aussi horrible que tout ce que j'ai pu entendre jusqu'à  maintenant, jamais je n'aurais pu arrêter, et presque personne ne pourrais jamais arrêter. Tapez "Allen Carr" sur Wikipedia, et vous verrez que sa méthode est la plus efficace de toutes. Ca veut bien dire qu'il y a quelque chose d'autre !
D'aprés les tests que l'on nous faisait passer en seconde au lycée, puis au boulot l'an passé, sur internet et un peu partout, pour déterminer notre dépendance, je suis "trés dépendante" (15 points et +, je suis au maxi), et j'apprends que "je peux peut-être arrêter, mais de nombreuses difficultés sont à  prévoir".
Pour les cas encore plus désespérés que moi, on demande clairement : "êtes-vous sûr que c'est la période idéale pour que vous arrêtiez?"
Ca me fait bondir ! Comment peut-on fournir gratuitement des excuses aux fumeurs pour leur permettre de repousser encore leur libération du tabac ????? Sachant que la période idéale n'existe pas, c'est tout simplement aberrant. Pourquoi ne pas vous proposer sérieusement de commencer à  arrêter à  la Saint Glinglin ? 
Bref, je suis donc une dépendante accro, qui vais galérer tout ce qu'elle peut pour arrêter. Et pourtant ! Voilà  4 jours que j'ai fini, et je ne me sens pas en galére le moins du monde. Je ne peux pas dire que je ne suis pas parfois énervée (mais l'arrêt tombe dans ma "mauvaise période hormonale") et puis de toute façon j'ai toujours eu un caractére de cochon. J'avais déjà  tenté d'arrêter avant, ca n'avait toujours été que souffrance et torture. La seule fois o๠j'ai pu arrêter une semaine compléte, c'était lors d'une angine tellement douloureuse que même l'air pur m'arrachait les amygdales. Et pendant cette semaine là , o๠je me suis imposée de moi même l'arrêt du tabac tellement je souffrais, je n'ai ressenti aucun manque. C'était étrange, je me suis demandée pourquoi, mais je n'ai pas poursuivi ma réflexion plus loin. J'aurais dû... 
Toujours est-il que je suis désormais convaincue que la nicotine, ou en tous cas le manque de nicotine n'engendre aucune souffrance réelle au corps. Allen Carr dit que ce manque est quasi imperceptible, et qu'il accompagne les fumeurs tout au long de leur vie. Ca c'est sa phrase, pas la mienne, car je n'ai jamais eu l'impression de ressentir un manque lorsque je fumais (sauf quand j'étais privée de tabac outre mesure). Alors si pourtant c'était le cas, c'est en effet totalement imperceptible. Ca l'est encore maintenant, et j'en ai la preuve : pourquoi ai je le sentiment de souffrir  [
souffrir du manque en arrêtant la cigarette ?] d'avantage du tabac aprés chaque repas le soir, ou en sortant d'un lieu non fumeur, plutôt que le matin en sortant du bus ? Ce n'est quand même pas mon cycle naturel qui me dit comme par hasard à  ces deux moments précis : "tiens, ca fait 4 jours que je n'ai pas de nicotine, il serait peut-être temps de m'en renvoyer une petite dose !" En fait, mes manques de nicotine, ou en tous cas ce que je ressens comme une envie de fumer, apparaissent dans des moments clés de ma journée, et son liés à  des images précises, à  ces fameuses associations. En fait, je suis encore dépendante psychologiquement du tabac. Au 13 janvier, oui je le suis encore, mais à  certains moments seulement. Ce qui me rassure, c'est que je sais comment me libérer de cette dépendance. J'ai les outils et les informations nécessaires pour le faire. J'ai juste besoin d'un peu de temps de réflexion, sans doute ce temps qui m'a manqué lors de ma lecture marathon de 36 heures.
______________________________ 
EN CONCLUSION
Si vous pensez que c'est le geste qui vous manquera, pas d'inquiétude, c'est totalement faux. Le geste de fumer vous semblera tout aussi improbable et inimaginable que celui de se planter une aiguille dans le bras... 
Et pourtant, pas d'histoire horrible, pas de photos de poumons-charbon, 13 ans à  fumer et je ne tends la main vers aucune machine à  entuber...
En fait, le probléme réside dans la maniére avec laquelle vous abordez le tabagisme. 
Y a t-il pour vous une différence entre : "j'ai arrêté de fumer" et "je me suis libéré(e) du tabac ?" (ou de la dépendance au tabac).
La différence est essentielle. C'est elle qui réglera votre probléme actuel en l'espace d'une semaine à  un mois (selon votre vitesse de lecture), et ce, sans ! 
Je n'ai rien à  gagner sur l'achat du livre de M. Carr que vous ferez ou non. Je serais juste heureuse de savoir que grâce à  moi vous avez découvert un livre fantastique, et que grâce à  son auteur, vous avez pu vous libérer !!! 
Encore une fois vous n'avez rien à  perdre. Au pire rien aura changé ensuite, vous n'aurez plus qu'à  refourguer le bouquin à  un ami fumeur pour son anniversaire (ca peut marcher pour lui), au mieux, vous serez libéré, et vous pourrez aussi refourguer le bouquin à  votre ami ! 
Promis, je repasserai dans quelques mois vous confirmer que je suis définitivement une non fumeuse !
____________________________________________________________ 
Epilogue – Septembre 2011
Grâce à  Allen Carr j'ai pu donner naissance à  un magnifique bébé en bonne santé. Sans lui je ne pense pas que j'aurais été capable d'arrêter, et du coup je n'aurais pas fait de bébé...
Merci merci merci, des millions de fois merci Allen Carr pour cette nouvelle vie que vous m'offrez !!!                            
 
	M. Elodie